Djaïli Amadou Amal

SON HISTOIRE

Qui est Djaïli ?

Née à Maroua, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, Djaïli Amadou Amal a été façonnée par une culture d’amour pour la justice et d’interculturalité, héritée de son père juriste camerounais et de sa mère égyptienne. Son prénom a été inspiré par les chansons de Oum Kalthoum, qui ont rythmé son enfance. Elle dédie sa vie à l’épanouissement des femmes, à leur autonomie et à leur liberté, inscrivant l’espérance comme l’encre indélébile de son parcours.

 

Sa plume dessine les réalités souvent méconnues et les luttes invisibles des femmes camerounaises. Son premier roman, « Walaande, l’art de partager un mari », est un témoignage intime sur les entraves imposées par la polygamie. Son voyage littéraire se poursuit avec « Mistiriijo, la mangeuse d’âmes », plongée plus sombre dans les eaux troubles du pouvoir et de la sorcellerie, dévoilant les rapports complexes entre les femmes dans la société traditionnelle.

 

Cependant, c’est avec « Munyal, les larmes de la patience » et « Les Impatientes » que Djaïli Amadou Amal franchit un nouveau cap, dénonçant avec force les violences faites aux femmes. Ces œuvres sont des hymnes à la résilience des femmes face à des réalités brutales comme les mariages forcés et la violence conjugale. « Les Impatientes » a résonné bien au-delà des frontières du Cameroun, remportant le prestigieux prix Goncourt des Lycéens en 2020.

 

Mais la lutte de Djaïli Amadou Amal pour la justice et l’égalité ne se cantonne pas aux pages de ses romans. En 2012, elle a fondé l’association « Femmes du Sahel », avec le soutien de l’ambassade des États-Unis au Cameroun. Cette initiative a pour vocation de faire entendre la voix des femmes et de lutter contre les inégalités de genre. Pour couronner ses efforts, elle s’est vue attribuer un Doctorat Honoris Causa de l’Université de Sorbonne Nouvelle à Paris en 2022, en hommage à son engagement pour la cause des femmes et à sa contribution à la littérature.

 

Aujourd’hui, elle réside à Douala, où elle continue à écrire et à militer pour l’autonomisation des femmes. C’est là qu’elle trouve l’énergie pour mettre en lumière les enjeux sociaux qui affectent les femmes. C’est là qu’elle poursuit son combat pour un monde plus équitable, dans l’espoir que ses mots continuent de toucher, d’inspirer et de susciter le changement.